Qu’est-ce qui fait la différence entre un élève efficace et celui qui éprouve des difficultés ?
Comment véritablement s’approprier un contenu, transférer ses connaissances dans d’autres domaines, continuer à apprendre et progresser ?
Ce qu’on sait : savoir qu’on le sait.
Ce qu’on ne sait pas : savoir qu’on ne le sait pas. C’est savoir véritablement.
La métacognition
La métacognition est un concept qui se développe beaucoup depuis quelques années notamment dans le domaine de l’éducation. On peut la définir comme une compétence à se poser des questions sur sa façon de faire, sur ses propres processus cognitifs. Cette compétence permet de comprendre :
- comment est-ce que je fonctionne intellectuellement ?
- comment est-ce que j’apprends le mieux ?
- quelles sont les méthodes de travail qui me correspondent le mieux ?
La cognition fait référence à nos facultés mentales comme l’attention, le raisonnement, la mémorisation, la conceptualisation…
Le préfixe méta signifiant « au-delà », il s’agit d’aller au-delà de l’acte d’apprendre et de raisonner, de chercher à comprendre, d’avoir une activité mentale sur ses propres processus mentaux.
On pourrait résumer cette pensée métacognitive en deux phrases :
On pourrait résumer cette pensée métacognitive en deux phrases :
- J’ai une perception claire de ce que je connais et de ce que je ne connais pas.
- Je sais comment je construis ces connaissances et comment je les utilise pour accomplir une tâche.
En résumé, la métacognition, c'est : « je réfléchis à la façon dont je réfléchis ».
Aider les enfants à se poser des questions
Revoyons-nous devant notre copie en train de résoudre un exercice. Il nous faut d’abord :
- bien analyser les données et la consigne,
- comprendre ce que l’on attend de nous,
- mobiliser les connaissances adéquates
- inhiber les mauvais réflexes qui nous pousseraient à répondre trop vite à une question sans prendre en compte le contexte différent
- vérifier la concordance du résultat ou de la réponse avec la question
- se corriger,
- …
- bien analyser les données et la consigne,
- comprendre ce que l’on attend de nous,
- mobiliser les connaissances adéquates
- inhiber les mauvais réflexes qui nous pousseraient à répondre trop vite à une question sans prendre en compte le contexte différent
- vérifier la concordance du résultat ou de la réponse avec la question
- se corriger,
- …
Autant de compétences qui vont bien plus loin que la simple restitution de connaissances et qui vont faire la différence en terme d’efficacité. C’est une posture qui va être assez naturelle chez certains élèves : ils vont prendre le temps de bien lire et de comprendre la consigne, de se poser des questions et de planifier une stratégie pour répondre à ce qui est demandé dans le temps imparti. Ces enfants ont de bons résultats, ils se connaissent bien et ont confiance en eux.
Il est donc important de développer cette attitude de réflexion chez tous les enfants et adolescents
(et chez tous ceux qui souhaitent développer leurs compétences métacognitives).
(et chez tous ceux qui souhaitent développer leurs compétences métacognitives).
Les questionner
Pour cela, la meilleure façon est de les questionner non pas sur les résultats mais sur les stratégies mises en œuvre. Voici quelques exemples :
* Comment vas-tu faire pour bien comprendre ce qui est demandé ? (surligner les verbes d’action, repérer les données importantes…)
* Après avoir un peu hésité, tu as réussi à réciter parfaitement ces définitions, que s’est-il passé dans ta tête ? qu’est-ce que tu as vu, qu’est-ce que tu as entendu… ?
(j’ai revu les dessins que j’avais faits, j’ai fait le palais de la mémoire, je me suis raconté une histoire ou fait un film…)
* Tu penses avoir fini cet exercice. Comment peux-tu être sûr(e) que tu n’as rien oublié ?
*Tu réussis à être concentré(e) quand tu es dans la salle à manger. Comment fais-tu pour rester dans ta bulle ?
* Tu as eu la correction de ton devoir ? As-tu compris tes erreurs ? Sont-elles dues à un manque de connaissance du cours, un manque de compréhension des consignes, une précipitation… ?
* Après avoir un peu hésité, tu as réussi à réciter parfaitement ces définitions, que s’est-il passé dans ta tête ? qu’est-ce que tu as vu, qu’est-ce que tu as entendu… ?
(j’ai revu les dessins que j’avais faits, j’ai fait le palais de la mémoire, je me suis raconté une histoire ou fait un film…)
* Tu penses avoir fini cet exercice. Comment peux-tu être sûr(e) que tu n’as rien oublié ?
*Tu réussis à être concentré(e) quand tu es dans la salle à manger. Comment fais-tu pour rester dans ta bulle ?
* Tu as eu la correction de ton devoir ? As-tu compris tes erreurs ? Sont-elles dues à un manque de connaissance du cours, un manque de compréhension des consignes, une précipitation… ?
Prendre conscience que chacun peut en permanence développer son potentiel, progresser, apprendre de ses erreurs, est essentiel ! Les connaissances sur la plasticité du cerveau et sur son fonctionnement permettent d'aborder l'apprentissage sous un autre angle.